Ville de Pithiviers x Hubup : De la mise en place d’une navette urbaine à l’utilisation de notre SAEIV

Publié le 21 March 2024
Pithiviers
Depuis février 2021, notre SAEIV Geolite est déployé dans la ville de Pithiviers sur une seule navette urbaine. Nous remercions François Quero d’avoir répondu à nos questions.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis François Quero, chargé de la gestion de la coordination des projets communaux pour la ville de Pithiviers dans le département du Loiret.

À une heure de Paris, nous sommes une petite sous préfecture d’un peu moins de 10 000 habitants et qui est la commune centre pour un bassin de population d’à peu près 60 000 habitants répartis sur une soixantaine de communes. Même si on est une petite collectivité par rapport au nombre d’habitants, on a des charges pour une commune centrale avec un bassin de population et un nombre de communes assez conséquents.

Avez-vous des compétences en matière de mobilité sur ce bassin ?

La compétence mobilité est régionale et elle est déléguée pour ce qui nous concerne, à la communauté de communes. C’est pour cela que la navette est simplement une navette urbaine et pas interurbaine, même s’il y a des demandes dans ce sens-là de la part de Pithivériens, pour desservir notamment des zones commerciales qui sont situées sur deux communes périphériques, à 500 mètres des points d’arrêts les plus proches. Mais, nous n’avons pas le droit de sortir des frontières de la collectivité.

Concernant la mise en place de la navette, était-ce une demande de la part des Pithivériens ou une volonté de la commune ?

Alors je dirais les deux. En tout cas, l’origine du projet remonte au précédent mandat, 2014-2020 où les élus s’étaient engagés notamment à mettre en place une navette qui permettait de créer du lien entre différents quartiers de Pithiviers, le centre ville et son infrastructure commerciale et privilégiant principalement, cette liaison entre des quartiers populaires où une bonne partie des habitants n’a pas de moyens de locomotion propres et qui souhaite se rendre en centre ville, zone commerciale ou autre service public comme la santé.

Dans un premier temps depuis 2016, il y avait une première navette qui était un neuf places qui avait été mis en place mais a été victime de son succès, dans le sens où on avait trop peu de places disponibles. Il y avait la problématique également de l’accès aux personnes à mobilité réduite, puisque le minibus n’était pas du tout approprié en ce sens-là. Nous avons donc retravaillé à une offre supérieure en termes de nombre de places, de points desservis, et en termes d’accessibilité.

Quelle est votre offre maintenant ?

Nous avons un véhicule de 24 places, équipé d’une rampe déployable manuellement pour les personnes à mobilité réduite.

Comptez-vous augmenter la capacité ?

Pour le moment, non. Ce n’est pas dans l’air du temps parce que le service n’est pas à saturation. Il n’y a pas de velléité, en tout cas pour l’instant, politique ou de demande particulière de la population pour augmenter ce service, hormis sur une desserte périurbaine. C’est aussi une question de coûts et de moyens mobilisés, car le service est financé exclusivement sur le budget communal. Nous avons un équivalent temps plein sur cette mission mais pour assurer la continuité du service, nous recherchons un conducteur en temps complémentaire. Mais pour l’instant, la charge pour la collectivité est déjà importante.

Et pour vous, quelles sont les étapes de mise en place d’un déploiement de navette dans une commune comme celle-ci ?

Déjà, le besoin. Notre collectivité a une topographie qui tourne autour d’un centre ville, de quartiers périphériques qui se sont développés depuis l’après-guerre avec des quartiers plus populaires et une concentration de population sans moyen de locomotion et donc un peu isolée. De fait, on se doit avant tout de répondre à deux éléments qui sont le besoin exprimé par la population, les volontés politiques et la capacité financière, technique et humaine de la collectivité de prendre en charge et de créer ce service.

D’accord et comment avez-vous connu Hubup et notre SAEIV Geolite ?

Alors, c’est arrivé de manière concomitante avec une volonté communale de développer tout ce qui est lié aux outils multimédias et aux réseaux, et d’offrir un maximum de service et de continuité de service par le biais de ces outils que ce soit un site internet ou une application mobile.

J’ai proposé aux élus de permettre aux usagers d’avoir un outil qui leur permette de suivre la navette pour éviter l’attente et augmenter la satisfaction de nos clients par rapport à nos services proposés et pour développer aussi chez les habitants, l’appétence sur les outils de communication et d’information de la collectivité.

Vous aviez donc des objectifs d’information voyageurs ?

Tout à fait mais l’analyse des services nous a aussi été utile pour un suivi de l’activité lors de retours d’usagers sur la ponctualité de la navette.

Et comment s’est passée la mise en place de l’outil au sein de la collectivité ?

Alors ça s’est très bien passé. Les éléments qui nous ont été demandés étaient très simples et tout à fait à notre mesure, c’est-à-dire que ça nous a pas demandé des compétences ou un temps trop conséquent. C’était un peu une découverte pour nous et après sur la prise en main des outils, la formation et le suivi du dossier, il n’y a eu aucun soucis.

Et l’outil vous semble-t-il suffisamment intuitif ?

Pour les usagers, c’est très simple parce qu’il suffit simplement de cliquer sur deux ou trois éléments pour avoir le renseignement que l’on souhaite. Ça ne nécessite pas de culture particulière du numérique et pour le conducteur, ça ne semble pas être un problème.

Pour vous, quelles sont les clés de réussite sur la mise en place d’un service de transport au sein d’une commune ?

Dans un premier temps, nous devons voir où le besoin est en termes notamment de passagers pris en charge parce que ça ne sert pas forcément à grand chose de desservir l’exhaustivité des quartiers de la ville. Nous devons donc étudier là où les habitants n’ont pas de moyens de locomotion. Après, l’idée étant de savoir où nous devons emmener ces usagers ? à quelle fréquence ? sur quelle plage horaire ?

Le city bus est votre navette urbaine. Pourquoi ne pas s’orienter vers une navette péri-urbaine ?

Nous n’en avons pas la compétence. Le fait de desservir que Pithiviers est une contrainte mais c’est une contrainte réglementaire car dès l’instant où l’on passe dans un mode péri-urbain, les communes n’ont pas la compétence. Donc, il faut se diriger vers la collectivité qui a la compétence et il y a une réflexion qui est au sein de la communauté de communes justement, ou qui se fait sur du transport à la demande, qui pourrait pourquoi pas faire du multi-modal par rapport à notre city bus ou par rapport aux dessertes entre les plus grandes villes du Loiret. Nous n’avons pas de gare donc c’est vrai que le déplacement est une vraie problématique.